
L’atelier Minute Lumière de Monoblet
L’atelier Minute Lumière a été donné à Monoblet, dans les Cévennes, les 3, 4, 10 et 11 octobre 2015 à six enfants de dix ans. Proposé par l’association Docs aux Sels, dans le cadre du programme Cinéma 100 ans de jeunesse de la Cinémathèque Française, cet atelier de 4 jours a été animé par Brigitte et Marco.
Deux semaines plus tôt, l’équipe de Docs aux Sels a ouvert l’atelier par l’exposition du sujet, « Le temps qu’il fait, là où je vis« , à traiter de façon documentaire en un plan fixe sur trépied. Les enfants, autant que leur parents, ont eu un peu de temps pour penser à des idées de plan.

Marco, Lucie et Lou sous le parapluie.
Les tournages
Le samedi 3 Octobre les enfants arrivent avec une liste d’idées en tête, plus ou moins réalisables… Ils ont visionné plusieurs extraits de films, allant de quelques minutes des opérateurs Lumière à Être et avoir, sorti en 2002, en passant par Amarcord de Felini, ou encore La ruée vers l’or de Chaplin.
L’après-midi, avec tout le groupe, nous faisons un récapitulatif des idées et intentions de chacun, immédiatement l’aspect documentaire semble être un frein à la créativité. Comment se contenter de la réalité ? Jusqu’où peut on mettre en scène le réel ? Ce samedi là il pleut, nous allons donc exploiter la grisaille, le brouillard, la pluie, les gouttes d’eau et toute les actions que cette journée va nous offrir. À la fin de ce premier jour d’atelier, le documentaire est devenu une chasse aux surprises, faite de découvertes improbables, bien au delà des idées préconçues et prémédités. Observer, se laisser surprendre, accepter que son idée soit détournée par la créativité du quotidien…
Le dimanche 4 et le samedi 10 Octobre, le groupe est scindé en deux. Les trois participants font à tour de rôle, opérateur caméra, opérateur son et réalisateur.

Petit trot aux Écuries de Lou.
Le visionnement des minutes
Le dimanche 11, tout le groupe est convié à regarder sur grand écran les 24 minutes réalisées durant l’atelier. Les enfants commentent chaque travail et sélectionnent les minutes qui seront envoyées à la Cinémathèque Française pour une projection lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris début décembre.
Le premier constat est la relativité de la perception de la durée. Les enfants ont tout de suite compris qu’une minute passe très lentement s’il ne se passe rien, ou bien rapidement, dès l’instant que l’action nous captive. L’autre enseignement vient du son, qui a pris de l’importance au fur et à mesure des tournages, lorsque l’action est située hors champ elle est illustrée par le son et capte l’attention des spectateurs.
